Retrouvez l'ensemble de nos articles de blog sur la vie de Napoléon 1er pour découvrir les moments clés de son ascension et de son règne.
Le Retour de Wagram
Napoléon revient de Wagram avec des préoccupations majeures. Il sent que son empire est en danger et sait que s'il ne s'affermit pas rapidement, il risque d'être emporté. Il n'a jamais eu d'illusions sur la fidélité des hommes autour de lui, qui le quitteraient si les choses se compliquaient. Déjà supporté plus qu'aimé, il sait que ceux dont il a fait la fortune ne partageraient pas les risques avec lui en cas d'adversité. Napoléon, amer et inquiet, pense aux moyens de durer alors que le sol tremble sous ses pieds, et il commence à entrevoir le commencement de la fin.
La Crise de Succession
À Fontainebleau, Napoléon confie ses inquiétudes à Cambacérès. Il évoque l’agression de l’Autriche et l'insurrection en Espagne comme des coups dangereux. L'alliance russe est fragile, et le monde allemand est en ébullition. À Paris, certains pensent déjà à Eugène comme successeur potentiel. Napoléon, voyant l'incapacité de ses frères, se désole. Joséphine, qui n’a pas pu lui donner d’enfant, comprend que son divorce est imminent. Napoléon justifie ce divorce comme une nécessité pour assurer sa descendance et donc la stabilité de son trône. « Un fils de moi peut seul mettre tous d'accord », déclare-t-il.
Les Manœuvres Diplomatiques
Napoléon, après avoir envisagé un mariage avec une princesse russe, se tourne vers l’Autriche. Malgré ses préférences pour l'alliance russe, il considère que l'Autriche, avec une union matrimoniale, pourrait être plus bénéfique. Les Autrichiens, désireux d’éviter de nouveaux conflits, proposent Marie-Louise, une union symboliquement forte. Pour Napoléon, ce mariage est non seulement une assurance de descendance, mais aussi une alliance politique. Cambacérès et d’autres conseillers sont sceptiques, voyant le danger d’une guerre future avec l’Autriche ou la Russie.
La Conjoncture Politique
L’alliance avec l’Autriche est vue comme une manière de se légitimer aux yeux des monarchies européennes. Cependant, la réalité est que ni la Russie ni l’Autriche ne sont véritablement loyales. Alexandre refuse de donner sa sœur, et François II, empereur d'Autriche, utilise la diplomatie matrimoniale pour gagner du temps et préparer une revanche. Napoléon pense avoir sécurisé une alliance solide, mais il est en fait dupé par la ruse autrichienne.
La Rupture avec Joséphine
Le divorce avec Joséphine, bien que douloureux pour Napoléon, est perçu comme une nécessité politique. Joséphine, utilisant sa dernière carte, essaie de gagner les sympathies publiques en jouant la victime. Napoléon, bien que secoué, est déterminé. Ce divorce, symbolique et politique, marque une nouvelle étape dans la stratégie de Napoléon pour consolider son pouvoir.
L’Héritier Espéré
Le 20 mars 1811, Napoléon accueille la naissance de son fils, le roi de Rome. Cette naissance est vue comme la concrétisation de ses efforts pour assurer une dynastie. Cependant, derrière la façade de bonheur familial, des tensions et des doutes persistent. Napoléon, bien que comblé par la naissance de son fils, est confronté à des défis internes et externes. La guerre en Espagne, les manœuvres diplomatiques en Russie, et les tensions en Europe le préoccupent constamment.
L’Espagne et les Alliés
La situation en Espagne est particulièrement pesante. Malgré ses efforts, Napoléon ne parvient pas à y imposer une paix durable. Ses généraux sont en difficulté, et la guerre semble interminable. De plus, les relations avec ses frères sont tendues. Louis abdique en Hollande, exacerbant les tensions familiales et politiques. Napoléon doit constamment jongler entre les exigences du blocus continental, la gestion de ses territoires annexés et les attentes de ses alliés.
La Stratégie Continentale
Napoléon continue de croire en sa stratégie du blocus continental pour affaiblir l’Angleterre. Cependant, cette politique a des conséquences économiques lourdes et provoque des mécontentements croissants en Europe. La Russie, profitant de la situation, commence à montrer des signes de défection. Napoléon sait qu'il doit agir pour préserver son système, mais chaque décision est lourde de conséquences.
L’Imminence du Conflit
En 1812, les préparatifs de guerre avec la Russie deviennent inévitables. Napoléon, conscient des risques, se prépare à affronter Alexandre. Malgré ses efforts pour éviter la guerre, les tensions montent. La Grande Armée, une coalition de forces européennes, se met en marche. Napoléon espère qu’une victoire rapide restaurera l’alliance avec la Russie et consolidera son empire. Cependant, il sait que les défis sont immenses et que l'avenir est incertain.
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Illustration : Portrait de Joséphine, François Gérard (1770–1837), Musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg