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La Grèce Ancienne 9/13 - De Philippe à Alexandre : l’unification grecque et la conquête de l’Asie

La Grèce Ancienne 9/13 - De Philippe à Alexandre : l’unification grecque et la conquête de l’Asie

Retrouvez l'ensemble de nos articles de blog sur l’Histoire de la Grèce Ancienne pour découvrir les moments clés de cette période aux prémisses de l’histoire Européenne.

Les prémices de l’hégémonie macédonienne

Au IVᵉ siècle av. J.-C., les cités grecques connaissent un morcellement politique, oscillant entre confédérations fragiles et monarchies régionales. Athènes tente de reconstituer son empire maritime, tandis que la Macédoine reste encore instable, minée par les luttes de succession. L’avènement de Philippe II change la donne : diplomate habile et stratège redoutable, il consolide son royaume, soumet Thessalie et Phocide, puis impose son autorité à l’ensemble de la Grèce après sa victoire décisive à Chéronée (338). Il instaure la Ligue de Corinthe, alliance fédérative sous direction macédonienne, préparant déjà une expédition contre la Perse.

Philippe II et l’union forcée des cités

Philippe met en place un système souple en apparence, laissant aux cités leur autonomie tout en plaçant des garnisons aux points stratégiques. Mais derrière cette façade fédérale se cache une hégémonie macédonienne. Son projet asiatique, motivé par la nécessité de neutraliser l’influence perse et de contrôler les détroits, est interrompu par son assassinat en 336, dans un contexte de tensions familiales et politiques.

L’ascension d’Alexandre

Alexandre III, à peine monté sur le trône, réprime les révoltes grecques avec une brutalité exemplaire, notamment en rasant Thèbes. Confirmé dans son commandement panhellénique, il sécurise ses frontières nord avant de lancer, en 334, la grande expédition contre l’Empire achéménide. Avec une armée d’élite, il franchit l’Hellespont, triomphe au Granique, puis à Issos, ouvrant la route de la Méditerranée orientale. La prise de Tyr et Gaza, suivie de la soumission de l’Égypte, brise la puissance navale perse.

Gaugamèles et la chute de l’Empire perse

En 331, Alexandre écrase Darius III à Gaugamèles, s’empare de Babylone, Suse et Persépolis. La poursuite acharnée du Grand Roi, jusqu’à son assassinat, scelle l’intégration de la Macédoine comme héritière légitime des Achéménides. Alexandre poursuit la pacification vers l’Est : Bactriane, Sogdiane et Pendjab tombent sous sa domination.

Un empire organisé et une politique de fusion

Alexandre conserve l’ossature administrative perse, y intégrant des gouverneurs locaux et macédoniens. Il encourage les mariages mixtes, incorpore des contingents perses dans la phalange et fonde de nombreuses colonies stratégiques, véritables foyers d’hellénisme, dont Alexandrie d’Égypte. Mais cette politique suscite méfiance et résistances chez ses propres compagnons, entraînant complots et répressions.

Les dernières campagnes et la mort du conquérant

Après sa descente de l’Indus et un éprouvant retour par la Gédrosie, Alexandre regagne Suse en 324. Il projette une expédition en Arabie, mais meurt à Babylone en 323, à l’âge de 32 ans. Sa disparition marque la fin d’une époque : la Grèce, désormais intégrée à un immense empire, voit s’effacer le modèle des cités indépendantes au profit de royaumes héritiers où l’hellénisme s’épanouira dans un cadre nouveau, étendu jusqu’aux confins de l’Asie.

Pour en savoir plus, retrouvez tous les détails dans notre livre L’Histoire de la Grèce Ancienne de Jean Hatzfeld.

Illustration : Homère défié, Thierry Le Mage / RMN

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