Retrouvez l'ensemble de nos articles de blog sur l’Histoire de la Grèce Ancienne pour découvrir les moments clés de cette période aux prémisses de l’histoire Européenne.
L’éclatement de l’Empire d’Alexandre
À la mort d’Alexandre, l’immense empire macédonien, dépourvu de successeur désigné, sombre dans les rivalités. Philippe Arrhidée, frère faible d’Alexandre, est proclamé roi sous régence, tandis que les principaux généraux – Perdiccas, Antipatros, Cratère, Ptolémée, Antigone et Lysimaque – se partagent les provinces. Les tensions éclatent rapidement : guerres en Grèce, révolte d’Athènes et coalition des cités sont écrasées par Antipatros. En Asie, Ptolémée s’assure l’Égypte et la dépouille d’Alexandre, attisant la haine de Perdiccas qui finit assassiné. Les alliances se font et se défont, annonçant des décennies de luttes.
L’ascension et la chute d’Antigone le Borgne
Antigone, victorieux en Asie, rêve d’un empire unifié. Il affronte une coalition formée par Cassandre, Lysimaque, Ptolémée et Séleucos. Après des succès en Grèce et en mer Égée grâce à son fils Démétrios Poliorcète, il prend le titre de roi. Mais la grande bataille d’Ipsos (301 av. J.-C.) lui est fatale : il meurt à 81 ans et l’empire se fragmente en quatre royaumes : Macédoine, Thrace-Asie Mineure, Syrie et Égypte.
Démétrios Poliorcète et les guerres de succession
Démétrios, maître de la mer mais privé de bases solides, tente de se réimplanter en Grèce puis s’empare de la Macédoine. Son règne instable est miné par la pauvreté du royaume et les coalitions ennemies. Écarté en 288, il erre en Asie jusqu’à sa capture par Séleucos. Son fils Antigone Gonatas hérite d’une position fragile mais, après l’invasion des Galates et la victoire de 277, il restaure la royauté macédonienne, inaugurant une dynastie durable.
La Méditerranée occidentale : Syracuse entre Carthage et Rome
En Sicile, Timoléon rétablit temporairement l’ordre, mais après lui, Agathocle prend le pouvoir et repousse Carthage jusqu’à oser porter la guerre en Afrique (310-307). De retour en Sicile, il domine presque toute l’île et se proclame roi. Il intervient aussi en Italie, où Tarente et les cités grecques affrontent la pression romaine. Après sa mort, le royaume se disloque ; Carthage assiège Syracuse, tandis que Rome avance en Grande-Grèce.
Pyrrhos d’Épire et la fin de l’indépendance grecque d’Occident
Appelé par Tarente contre Rome, Pyrrhos débarque en 280 avec éléphants et phalange, remportant deux victoires coûteuses (Héraclée, Asculum). Voyant Rome résister, il part en Sicile repousser Carthage, mais perd le soutien des cités. Revenu en Italie, il échoue à Bénévent et quitte définitivement la péninsule (275). Tarente capitule en 272, scellant la domination romaine sur la Grande-Grèce.
Syracuse et la Première Guerre Punique
Après Pyrrhos, Hiéron II prend le pouvoir à Syracuse, combat les Mamertins de Messine, puis se heurte à l’intervention de Rome. Comprenant le danger, il signe la paix avec la République (263), limitant son territoire à Syracuse et quelques villes. La Sicile devient le champ de bataille entre Rome et Carthage ; en 241, la victoire romaine fait de l’île la première province transmarine de Rome. L’hellénisme occidental perd alors toute autonomie politique, intégré dans l’expansion de la puissance romaine.
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