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Henri IV 5/13 - Qui pour porter la couronne ? Une lutte d’héritiers et d’ambitions

Henri IV 5/13 - Qui pour porter la couronne ? Une lutte d’héritiers et d’ambitions

Retrouvez l'ensemble de nos articles de blog sur la vie de Henri IV pour découvrir les moments clés de son ascension et de son règne. 

Le décès de Charles X ouvre une compétition féroce pour la couronne de France. Deux principes s’affrontent : l’hérédité et l’élection. Si aucun prétendant ne peut s’imposer naturellement, tous invoquent leurs droits familiaux. Les états-généraux, bien qu’indispensables pour trancher, peinent à se réunir, laissant place aux intrigues et aux manœuvres en coulisses.

Philippe II et la candidature espagnole

Le roi d’Espagne, Philippe II, pousse les droits de sa fille, l’infante Isabelle. D’abord discret, il finit par revendiquer ouvertement la couronne. Sa stratégie repose sur le rejet du prince de Béarn, qualifié d’hérétique, et sur la division des factions catholiques. Il propose même un mariage entre l’infante et le duc de Guise pour asseoir son influence.

La maison de Lorraine et ses divisions

Parmi les prétendants, la maison de Lorraine joue sa propre carte. Henri de Guise, fils du « martyr de Blois », est adoré par le peuple et vu comme une alternative aux Espagnols. Mais son oncle, le duc de Mayenne, tente aussi de s’imposer, divisant la cause lorraine. Les bourgeois et parlementaires penchent pour une solution de compromis : un roi catholique, mais français, comme un Henri IV converti.

Henri de Béarn : l’héritier contesté

Henri de Béarn revendique la couronne par droit d’héritage et d’épée. Il refuse de reconnaître aux états-généraux le pouvoir de choisir un roi. Pour contrer la candidature espagnole, ses partisans diffusent des pamphlets rappelant que la France n’a jamais toléré de souverains étrangers ni de reines régnantes, cherchant à discréditer l’infante Isabelle.

L’influence espagnole et les villes sous pression

Philippe II finance et arme les catholiques de la Sainte-Union, promettant son appui militaire et monétaire aux villes fidèles. Le duc de Mayenne, malgré sa méfiance envers l’Espagne, sollicite son aide pour armer ses troupes et contenir Henri IV. Mais cette alliance est ambiguë : le roi d’Espagne refuse de financer indéfiniment un candidat qui ne servirait pas directement ses intérêts.

La Ligue et la montée des tensions régionales

La Ligue catholique s’étend à travers la France : en Bretagne, le duc de Mercœur rêve d’une indépendance provinciale sous protection espagnole. En Provence, à Marseille et à Aix, les municipalités rejettent le Béarnais et appellent les Espagnols en renfort. Le Languedoc, le Lyonnais et la Normandie s’embrasent également, chaque province devenant un enjeu stratégique dans la guerre civile.

L’Angleterre et l’intervention étrangère

Face à l’expansion de l’influence espagnole, l’Angleterre d’Elisabeth Ire soutient activement Henri de Navarre. Des flottes hollandaises et anglaises viennent en renfort, tandis que le Béarnais cherche aussi des alliances avec la Suède, le Danemark et même l’Empire ottoman. Cette lutte n’est plus seulement française : c’est un affrontement européen entre la Réforme et le catholicisme.

Une guerre interminable et la lassitude des camps

Les combats s’éternisent, sans qu’aucun camp ne parvienne à l’emporter. L’usure et les intérêts économiques poussent certains à envisager un compromis. L’idée d’un roi catholique français, acceptant une certaine tolérance religieuse, commence à faire son chemin. La France est à la croisée des chemins : la guerre se joue autant sur le champ de bataille que dans les esprits.

Illustration : Henri IV à la bataille d'Arques 21 septembre 1589

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